Niché dans une petite rue parisienne du 11e arrondissement, un salon de coiffure, qui fait de la diversité une richesse, a été ouvert par Libraz Ahmed. Elle y propose une large gamme de soins sur mesure et de qualité.
En 2017, en voyage à New York, aux États-Unis, c’est par hasard que Libraz Ahmed expérimente un concept beauté qui lancera son plan de carrière. Elle abandonne son métier d’infirmière et rentre en France pour ouvrir un salon de coiffure chaleureux et intime. Novice en la matière, mais loin d’être démunie, elle va au bout de son projet et monte son premier business model en autodidacte. L’idée du Nayla Beauty Lounge commence à prendre forme… Libraz Ahmed fait ses armes au Studio Ana’e et rencontre Aude Livoreil, ex-L’Oréal et spécialiste des cheveux multi-texturés. Maryse Rocher ou encore Alexis Rosson sont aussi des noms de professionnels qui l’ont accompagnée et qu’elle cite volontiers en exemple. En novembre 2018, c’est la consécration. Libraz Ahmed inaugure son « lounge ». Comme elle n’est pas coiffeuse de formation, elle s’offre les services de Gaëlle Malouda, passionnée de techniques métamorphiques, visagiste et experte en diversité capillaire.
Le salon est exclusivement réservé aux femmes et systématiquement privatisé pour chaque cliente. « Nous favorisons la qualité à la quantité », se félicite la fonda- trice. Ainsi, chaque rendez-vous dure deux heures et s’articule autour d’un diagnostic et d’une prestation sur mesure : le lounge propose pas moins de 19 soins pouvant être personnalisés avec des options: longueur, volume, volume, coupe, soin Spa, détox, traitement de l’excès de sébum, et la cliente doit débourser entre 80 et 250 € sur devis. Défrisage, lissage, coloration, soin des boucles, une large myriade de prestations est disponible.
Pour se faire connaître, Libraz Ahmed use des réseaux sociaux sur lesquels le salon est très présent, via la diffusion sponso- risée de photos et vidéos, mais aussi de posts quotidiens d’avant-après. Libraz Ahmed a même installé une Ring Light, cet anneau lumineux à LED qui offre un éclairage de qualité pour les photos qu’elle prend à l’arrivée et avant le départ de ses clientes. Le salon est aussi soutenu par des influenceuses – comme @salomejetaime et ses 291k abonnés sur Instagram –, des actrices comme Karidja Touré (meilleur espoir féminin), et des journalistes et activistes. Leur combat: offrir à tous les types de cheveux des soins de qualité.
RESPECTER L’INTIMITÉ
L’espace mesure une quarantaine de mètres carrés incluant la remise: « Cette petite taille est un choix, car elle permet un accueil plus chaleureux », insiste la propriétaire. Celui-ci a été conçu comme un boudoir aux tons poudrés. Le rose – couleur que Libraz Ahmed affectionne particulièrement – est omniprésent, à commencer par les fauteuils de coiffure Cinderella. La vitrine est habillée de rideaux roses qui permettent de tenir la cliente loin des regards: « Beaucoup d’entre elles viennent nous consulter notamment pour des problèmes d’alopécie, suite à des défrisages intempestifs ou l’utilisation de mauvais produits, et préfèrent un service discret. »
Des fleurs çà et là, des photos très inspirationnelles aux murs, la décoration reflète la vision de la beauté de Libraz Ahmed. « Nous sommes là pour satisfaire nos clientes comme des princesses. » Le salon est équipé de matériel de pointe: machine à vapeur et pommeau de douche anticalcaire au bac, Steampod aux coiffeuses…, mais Libraz Ahmed ne souhaite pas dévoiler tous ses secrets. « Nous sommes déjà beaucoup copiées! » Le salon utilise exclu- sivement les produits Avlon et notamment KeraCare. Deux bacs sont aussi présents pour accueillir des prestations de groupe, car, le salon propose une privatisation jusqu’à quatre femmes pendant cinq heures. La réception se fait uniquement sur rendez-vous par téléphone ou via Planity, plate-forme sur laquelle le salon et le détail des prestations sont présents. Un secret encore bien gardé, mais pour combien de temps… Libraz Ahmed pense déjà à s’agrandir.
Charlotte Nattier